Quand on pense aux produits naturels, nos réflexes pensent alimentation et produits de nettoyage. Dans un mode de vie plus sain, nous cherchons à avoir la meilleure alimentation possible, à réduire les polluants autours de nous et nous optons pour des produits ménagers plus respectueux de l’environnement. Nous pensons moins souvent aux produits utilisés directement sur notre peau.

Manger de qualité c’est bien, utiliser des produits ménagers écologiques c’est parfait, opter pour des produits de beauté naturels c’est du gros bon sens.

Pourquoi opter pour des produits naturels?

La peau est un de nos plus grand organe. Elle est une véritable éponge. Si nous avons peu de contrôle sur la qualité de l’air, nous avons un contrôle quasi total sur ce que nous appliquons sur notre corps.

Nous avons tous déjà lu la composition de nos flacons, savons, shampoings et petits pots de crème préférés. À moins d’avoir un doctorat en chimie (en mettant l’eau de côté) le nom des composants sont souvent incompréhensibles. C’est comme prendre des lettres de l’alphabet (au hasard, s’il vous plait, avec beaucoup de H, de Y et de X), après les avoir mélangées, imaginez qu’elles sont lancées dans les airs et qu’on avait pris le résultat donné par celles tombées sur la table …

Après l’eau, on trouve (généralement) par ordre d’importance :

  1. Des produits ou des dérivés pétroliers. La plus part du temps, il s’agit d’huiles minérales issues de la pétrochimie. Elles sont inertes, n’ont aucun effet sur notre peau, sont occlusives (créent un film qui obstrue les pores) et sont un vrai désastre environnemental. Leur prix de revient est très bas, elles sont donc allègrement utilisées.
  2. Des alcools gras et des solvants. Ils ont la fonction d’émulsifiants, de stabilisateurs, d’épaississants. En plus d’avoir des propriétés similaires aux huiles minérales (sur la peau et l’environnement), ils sont souvent très irritants.
  3. Les silicones. Se sont des plastiques qui donnent un effet onctueux et lisse, sans aucun effet sur la peau. En contre partie, leur dégradation requière des centaines d’années. Les silicones sont toujours présents dans les  produits liquides comme les shampoings, les gels douches et le maquillage.
  4. Les polymères. En plusieurs points similaires aux silicones, ces plastiques créent un film sur la peau, ils apportent de la douceur, mais pour une fabrication très polluante.
  5. Les émulsifiants. D’origine synthétique ou animale, se sont des tensioactifs utilisés comme  détergents. Ils produisent de la mousse mais sont asséchants, agressifs et irritants. Dans les versions naturelles de nos cosmétiques, ils sont composés de cires ou de sucres, mais dans ce cas, ils n’ont pas de pouvoir moussant de leur pendant synthétique.
  6. Les sels d’aluminium. Utilisés dans les anti-transpirants, ils sont cancérigènes et pourraient affecter le système nerveux.
  7. Les conservateurs. Parmi eux se retrouvent : les parabènes (abordables mais cancérigènes. Ils auraient une incidence néfaste sur le système hormonal et endocrinien), les alcools (ceux d’origine naturelle sont autorisés dans les versions biologiques), l’EDTA (toxique et hautement polluant), le formaldéhyde (cancérigène et allergène).
  8. Les esters. Présents dans certains produits de maquillage, certains proviennent des baleines ou des dauphins. Zéro vegan. Même sans prendre ce virage, se sont des animaux protégés. D’autres comme les phtalates (dérivés de plastiques), au même titre que les parabènes sont de dangereux perturbateurs endocriniens. Le Devoir publiait un article sur le sujet.
  9. Les parfums. Ils sont allergènes et sont le plus souvent synthétiques.
  10. Les produits naturels. Mis en avant sur l’étiquette et le packaging, les bonnes huiles, le karité, etc. arrivent en dernière position et malheureusement en quantité très minime.

Une solution ?

Il en existe plusieurs, heureusement ! Il est judicieux d’opter pour :

  1. Des produits biologiques. Mêmes si certains contiennent des alcools ou quelques produits de synthèse, nous avons l’assurance d’avoir un produit respectueux de l’environnement et de notre peau.
  2. Des produits naturels. Certaines compagnies n’ont pas toujours le seau biologique, sans pour autant être de mauvais choix. La certification a un coup. En autant que les ingrédients sont sains et de qualité il est bon de les privilégier.
  3. Des produits et savons artisanaux. Qui en plus d’être composés de peu d’ingrédients, favorisent l’achat local puisqu’il y a maintenant beaucoup de petites compagnies qui en proposent pour tous les goûts.
  4. Des produits issus de notre cuisine. J’en parlerai dans un autre billet. Les huiles (olive, avocat, de coco) font des miracles. Je me dis souvent, si je peux le manger, je peux le mettre sur ma peau. Se sont généralement des options peu coûteuses.
À l’achat d’un produit cosmétique du commerce, nous payons la marque, le marketing, la vedette sur l’affiche publicitaire… La fabrication coûte très peu (en raison des produits de synthèses et pétrochimiques), une quantité trop négligeable de produits actifs et/ou naturels entrent dans la composition, alors qu’un prix fort est apposé. Les effets environnementaux sont désastreux, je suis convaincue qu’il en est de même sur notre santé. Qu’en pensez-vous ?
Un geste à la fois, nous pouvons faire une différence.
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