Pour réduire ses déchets il y a deux grands fronts d’attaque qui sont la salle de bain et la cuisine. Ici, zoom sur la salle de bain et tous les cosmétiques qui s’y trouvent.
Une première étape est de trier ses cosmétiques avec la règle des trois catégories. Dans cet article, je te livre mon expérience (réflexion) mais surtout la mise en oeuvre du tri en trois catégories. Puis, par la même occasion tu auras quelques pistes pour t’aider, te faire réfléchir ou juste t’inspirer.
Note : Trier est une étape parmi tant d’autres qui seront abordées plus tard.
Comment s’y prendre pour réduire ses cosmétiques ?
Le Tri est selon moi la première étape à suivre, pour se donner les meilleurs chances de réduire efficacement ses déchets.
Deux options sont possibles :
- La méthode radicale : se débarrasser de tous les produits chimiquement louches. C’est la méthode pour les motivés qui veulent des gros résultat immédiats. Mais attention, sur le long terme tout le monde ne sera pas en mesure de tenir le coup. C’est quand même brutal, mais ça marche.
- La méthode « un objet à la fois » : lorsqu’un produit (composé de produits à éviter ou dans un contenant non recyclable) est terminé, ne pas le racheter, mais plutôt le remplacer par un substitut écosympatique (fait d’ingrédients naturels, maison, en vrac, biologique…) ou encore ne plus l’utiliser (jamais, never). Ok, ce n’est pas toujours possible, d’où l’intérêt de trouver un substitut.
Je ne le cache pas, je privilégie la seconde manière : y aller à son rythme, au fur et à mesure.
Ma petite histoire avec la méthode du tri en trois catégories
Ma démarche a débuté par un grand tri, on s’en doute, dans le but de sortir un maximum de cosmétiques standards. Je profite de l’occasion pour lister tous les objets de plastique et ceux qui ont une utilisation unique…
Photos : MimiK
J’ai utilisé la méthode des trois catégories :
« Doit disparaître »
« À finir »,
« À garder ».
-
« Doit disparaître »
J’ai dit au revoir, ciao bye aux produits :
- périmés,
- que je n’utilise jamais (exemple : tous les échantillons, les cadeaux, les achats faits sur un coup de tête, les produits que j’ai acheté il y a des années…),
- que je n’aime pas ou plus,
- les fonds de bouteilles.
J’ai fait preuve de grande volonté, car ma petite voix, mon côté chinois et économe me disaient « il ne faut pas gaspiller », « mais tu as mis de l’argent là-dedans ! » ou encore « C’est un cadeau, ça ne se fait pas ! » … Mais parfois, il faut faire taire ces échos et regarder la réalité en face : qu’est-ce que je gagne à les garder ? Peu. C’est encombrant, inutile, en plus de prendre la poussière et d’être accessoirement composés d’ingrédients pas toujours jojo … Il est important d’être en paix avec le choix de se défaire de ces objets. Cela permet de faire de la place et de laisser respirer.
Si j’ai jeté les produits périmés et ceux presque vides, j’ai donné tous les autres et vendu ceux de marques de luxe.
2. « À finir »
J’ai terminé les produits :
- entamés
- que j’appréciais
Puisque les finir ne s’est pas fait du jour au lendemain, j’ai eu un peu de temps pour réfléchir à un produit de substitution qui convienne à ma situation. À savoir : acheter la version du produit en vrac, en format solide, dans un contenant réutilisable ou recyclable, ou de le faire moi-même.
3. « À garder »
- les savons artisanaux
- les produits biologiques que j’ai successivement terminés, sans les racheter
- les produits réutilisables (solides, sans emballage…)
Dans cette catégorie, je n’avais malheureusement pas grand chose.
L’exercice du « Doit partir », « à terminer » et « à garder » m’a permis de mieux définir mes priorités : Je ne garde que ce à quoi je tiens et ce qui est sain pour moi (et la planète bien évidemment). Ce tri fut le point de départ de mon voyage vers le minimalisme.
Pour réfléchir : Les substitutions
Le choix de se passer de certains produits ou de les remplacer est propre à chacun. Trouver ceux qui fonctionnent pour soi peut prendre du temps. Mon seul conseil est de faire preuve de patience. C’est pourquoi, il est important d’y aller progressivement, un produit à la fois. Le temps de vider ceux qu’on possède permet de chercher des alternatives, des commerces en vrac, des marques bio ou des produits artisanaux, voire de se lancer par la fabrication maison.
Les prochains paragraphes proposent des substituts aux cosmétiques usuels de la salle de bain.
Les produits en vrac, solides (sans emballage), dans un contenant recyclable pour remplacer :
- savon (en pain ou liquides)
- shampoing
- dentifrice
- déodorant
Les produits artisanaux en substitution de :
Photo : MimiK
Tous les produits cosmétiques ont au moins une version artisanale. L’enjeu étant de la trouver, qu’elle convienne à notre type de peau et qu’elle s’utilise facilement. Qu’il s’agisse d’une production locale ou biologique, en plus des produits précédents, il est facile de trouver :
- crèmes
- toniques
- hydratants
- savon de rasage
- gel coiffant
- masques
- gommages
- etc.
Les huiles végétales à utiliser à la place des :
- crèmes visage, mains et corps
- le démaquillant
- l’après rasage
J’ai déjà consacré un article complet aux huiles végétales dans la salle de bain.
Les produits biologiques à utiliser à la place de :
Plusieurs compagnies ont à cœur de proposer des produits sains et écologiques. Tous les produits d’une salle de bain peuvent être trouvés dans une version biologique et faits de produits naturels, notamment :
- le maquillage
- tous les cosmétiques
- le vernis à ongle (oui tu as bien lu). En ce qui concerne le dissolvant, c’est une autre histoire. Je n’ai pas encore trouvé d’alternative saine et efficace
- tous les produits coiffants
Les recettes maison
- à peu près tous les cosmétiques (sauf le dissolvant à vernis mais, si quelqu’un a une solution, je suis preneuse)
Photo : MimiK
Mais pourquoi fabriquer ses propres produits ?
Je m’explique dans un autre article (Pourquoi fabriquer ses propres produits). Mais, en gros, en voici les grandes lignes :
- pour avoir un contrôle complet sur la composition
- avoir tout sous la main, et ne pas avoir besoin de sortir en acheter, alors que dehors c’est la tempête…
- il est possible de trouver des recettes plus efficaces que les produits du commerce
- il est possible de s’en tenir à des ingrédients simples et déjà présents dans la cuisine
- si la règle précédente est respectée, alors c’est vraiment beaucoup moins cher
- il existe des recettes hyper faciles
- c’est rapide, si on s’en tient à des ingrédients et des recettes simples)
Le mot de la fin
Ainsi, si tu souhaites rendre ta salle de bain zéro déchet, je t’encourage à commencer par un bon tri des cosmétiques. En utilisant la règle des trois catégories :
- « doit disparaître » : à jeter, à donner, à vendre
- « à terminer » puis à remplacer ou non
- « à garder »
Puis, le temps de terminer ceux que tu conserves : penses à des alternatives, fais des essais… Bref, trouve la solution qui fonctionne pour toi.
Bien évidemment, cette démarche prend du temps. La patiente est de mise. Surtout : ne te laisse pas décourager. Le méthode du essais-erreurs n’est pas une science exacte. Certains substituts te semblent prometteurs, mais s’ils ne fonctionnent pas pour toi, hop passe à un autre. Patience.
Enfin, je te souhaite de trouver les substitutions qui s’intégreront le mieux à ton quotidien, ton type de peau ou de cheveux.
Je te dis à bientôt pour une autre action gagnante vers une salle de bain zéro déchet (ou presque).
bravo pour cet article très complet 🙂 j’ai commencé mon désencombrement et ma démarche ZD par la salle de bain et j’ai viré pas mal de trucs ! Je suis encore en phase de « je termine et je rachète plus ». Dès que possible je prendrai des alternatives plus saine comme par exemple l’eau florale et les huiles végétales. Prochain challenge : trouver du maquillage bio (et végan) !
Wow ! Merci pour ton commentaire. Tu es parmi mes idoles du ZD. Bon courage pour trouver des alternatives. Au Québec on a la marque Zorah et La maison de Jacynthe (ici). En France, j’avais acheté (il y a longtemps) un produit de chez Avril et je l’ai beaucoup apprécié.
Bonjour, super blog! J’ai hâte de tester quelques unes de vos recettes 🙂 pour le dissolvant, j’ai lu qu’il pouvait être remplacé par du jus de citron (source: http://www.lookdujour.ca/la-trousse/trucs-diy/14-produits-beaute-maison-diy-1.1495895 ) mais je ne l’ai jamais testé. Bonne journée!
Merci pour le tuyau.
J’ai un peu éludé le problème en n’utilisant plus de vernis 😀 c’est un peu radical … je sais …
Encore merci pour ton partage
Bonne continuation à toi
Mi
Perso, j’y ai été pour la première méthode. Après avoir terminé la lecture du livre slow cosmétique, j’avais l’impression de m’empoisonner avec mes produits de beauté. J’ai fait le tri entre ce que je n’utilisais plus et le haut de gamme, que j’ai donné en cadeau à ma soeur qui aime encore ces produits et j’ai offert les autres à un organisme de charité. Le lendemain, j’allais à l’épicerie bio du coin pour acheter hv pour me démaquiller et comme soin par la suite. Je ne suis jamais revenue en arrière. Aujourd’hui, j’ai différents hv en fonction des soins que je souhaite, je soigne ma famille avec les huiles essentielles et mes armoires sont un peu plus vide qu’avant. La poubelle de la salle de bain, je la vide 2-3 fois par année. Mon petit bébé m’a aidé dans mes changements car je ne voulais pas avoir l’impression de l’empoisonner. J’ai des contenants que je remplis de shampoing en vrac, savon mousse. Je fabrique savon solide et liquide. J’utilise savon de marseille pour faire la vaisselle. Il ne reste que les cure oreilles qui sont jetables. L’oriculi avec de jeune enfants, je ne suis pas certaine encore…
Bravo pour tout ce que tu fais ! C’est tellement important de se défaire des produits qui sont pas super bons pour nous ou la planète
Les enfants sont des vrais facteurs de motivation, je suis vraiment ravie de te lire. Car je vois que de ton côté tu fais énormément d’efforts et sache que toi plus moi plus tous les autres qui agissent en silence, ensemble on va changer le monde !!! En ce qui concerne l’orculi avec les enfants, il faut être prudent car il n’y a pas de « sécurité » qui évite d’enfoncer trop loin… Mais franchement, si c’est parmi tes derniers déchets et vue la fréquence espacée de ta poubelle tu n’as pas à te sentir mal !
Je te propose de jeter un œil dans ta prochaine poubelle et de choisir un déchet à réduire… un seul et de n’attaquer le prochain que lorsque celui-là aura disparu ou ne sera présent que de temps en temps (genre toutes les trois poubelles par exemple)
Quand je t’imagine t’occuper de ton bébé, je suis confiante qu’il sera un enfant et un futur adulte éveillé et responsable, c’est notre avenir !
Merci pour tout ce que tu fais, bravo pour toutes tes actions.
Mi