Des arguments contre le zéro déchet ? !

Mi

Bisounours
Écolo Zen

Vous êtes toujours nombreux à m’écrire et à me poser des questions. Un grand merci, j’adore ça et grâce à vous, je ne tiens rien pour acquis. Il n’y a pas longtemps, je me suis faite poser une méchante colle : y-a-t-il des arguments contre le zéro déchet ?

En temps que petite tannante, je me dis que toute chose présente ses avantages et ses inconvénients, que la médaille a toujours un envers, que la perfection n’existe pas, etc. Dans le même esprit, si il y a des personnes pour, il y a forcément des personnes contre.

Je vous retranscris la réponse que j’ai donnée. Est-ce que je me dirige sur un terrain glissant ? Je vous laisse vous faire votre opinion.

 

“La plus grande arrogance est de ne jamais se remettre en question. »

Serge Tracy

EXTRAIT DE LA QUESTION D’ALINE —

[…] J’essaie de créer un portefeuille de documents contenants des idées pour et des idées contre le ZD. Mais le problème c’est que cette pratique est tellement en vogue que je ne trouve aucun article contre[…]

MA RÉPONSE À FROID (sans élan et sans correction.) –

[…]
En effet, les avis contre le zéro déchet ne sont pas très courants. Car on ne peut vraiment être contre la vertu.
Les réfractaires le sont d’avantage par manque d’information, ou parce que les exemples visibles semblent être trop extrêmes, ou peu adaptés à leur mode de vie actuel.
En majorité, ce sont les idées reçues qui freinent les gens, la peur de devoir changer tout son mode de vie, ou encore le fait de ne pas se reconnaître dans ce cheminement.
Je n’ai malheureusement pas rencontré de personnes s’affichant clairement pour le plastique, contre la réduction de son empreinte écologique, ou pour toute autre forme de pollution.
D’ailleurs, nous savons que le transport est en grande partie responsable des gaz à effet de serre, mais ce domaine reste un moteur économique indispensable, sans lequel des villages entiers n’auraient plus de travail …
Mais c’est certain qu’il y a moyen d’en diminuer les impacts et l’utilisation intempestive du plastique.
Par contre, il est vrai que certains plastiques se recyclent très bien, et il est aussi un vrai moteur économique moderne.
« En Suisse, plus de 95% des déchets plastiques sont valorisés (au sens large: incinération comprise) » Source 
Certains réussissent à venter ce matériau dans une vision circulaire de son cycle de vie. source
Les laboratoires universitaires, à l’université de Sherbrooke et Polytechnique Montréal, travaillent à se créer une réelle expertise, dans la déstructuration, en vue de « défaire » tous ces alliages et mélanges de plastiques, Ce sont tous ces mélanges qui font que beaucoup d’objets ne sont pas recyclables.
Par contre, je ne suis pas convaincue que le recyclage soit la solution magique. Personnellement, je pense que la démarche de chacun doit s’intégrer dans un système, qui prend en compte toutes les étapes du cycle de vie d’un objet. Selon moi, le recyclage doit être une solution de type « dernier recours ».
Il y a d’autres façons de réduire son impact.
Pour contre balancer l’utilisation du plastique, on voit apparaître des objets plus respectueux, facilement transformables et dont la fin de vie a un impact réduit… Notamment le bambou. Par contre, le bambou n’est pas une solution si miraculeuse (source ou lire ici)
Dans un tout autre registre, on parle beaucoup d’énergies plus vertes, batteries rechargeables, énergies solaires…Sans vouloir m’enfoncer dans la négativité, les batteries et les panneaux solaires sont très énergivores lors de leur fabrication (en plus d’être très polluante) et leur recyclage est loin d’être au point.
En regardant de plus près, le zéro déchet préconise l’achat en vrac ou bio, mais bien souvent, ces articles nous viennent de l’autre bout du monde (surtout dans le cas du bio). Le vrac, quant à lui, n’a pas encore réussi à se faire sa place dans la grande distribution, car il nécessite de repenser une bonne partie du modèle d’affaires des compagnies.
Lorsqu’il s’agit de petits producteurs, c’est plus facile, mais leurs capacités limitées ne peuvent souvent pas être à la hauteur de la demande ou des exigences du consommateur.
Le bio est devenu une véritable industrie. Les exploitations en Espagne par exemple ont un impact social désastreux (conditions, de travail, bio diversité…) et sont très loin de l’image du petit agriculteur cultivant avec amour. Les industriels qui ont les moyens de payer le label profitent trop souvent de ce filon. Sans parler du sur emballage et du transport….
Voici une émission que je trouve intéressante et qui aborde des sujets très variés sur le sujet ici

 

En fin de ligne, c’est toujours le consommateur qui choisi, et malheureusement il n’est pas toujours prêt, que se soit dans sa démarche, dans son état d’esprit ou financièrement.

Certains pensent qu’il nous faut une volonté politique pour que les choses bougent, c’est tout à fait vrai, Mais, heureusement, beaucoup de changements ce sont produits suite à des initiatives populaires, donc je reste confiante sur l’avenir.

Il appartient à nos enfants et ils sont très sensibles à cette nouvelle vague de préservation. C’est souvent eux qui éduquent leurs parents. 🙂

[…]

 

OÙ EN EST MA RÉFLEXION QUELQUES JOURS PLUS TARD ? –

Je me suis mise à retourner bien des idées dans ma tête et j’ai cherché une façon dont les présenter. Comme je ne suis pas une pro de l’argumentation, je fais une tentative. Qu’on soit clair, j’essaie de trouver des arguments contre le zéro déchet, sachant que j’ai fait de ce mode de vie mon cheval de bataille.

Mais, il est naturel d’avoir les points de vues contraires afin pour que chacun puisse se faire son propre avis. Par contre, je ne vous le cacherais pas, je risque de ne pas être objective pour un sou…

Pour une convaincue pure et dure comme moi, trouver des arguments contre mon mode de vie est tout un tour de force. Autant dire que la démarche est contre nature, hahaha.

Mais l’exercice est intéressant et mérite réflexion. J’espère que vous avez compris que je suis totalement engagée dans ma démarche de sauver le monde en tentant de diminuer mon emprunte écologique et j’espère sincèrement vous encourager à faire une petite action dans ce sens.

7 ARGUMENTS CONTRE LE ZÉRO DÉCHET  — 

 

1 – Il faut fuir les discours/idées extrêmes

Est-ce qu’on voit apparaître des nouveaux gourous de l’écologie ? Est-ce que le monde va mal, au point que tout va s’écrouler. À entendre les environnementalistes, depuis des décennies (oui parce que le problème existait déjà au temps de nos grand-mère. Souviens-toi, on les appelait des hippies et ils avaient l’air louches), la fin est proche.

Je suis d’accord, qu’il ne faut pas se laisser leurrer par les discours qui prônent le tout noir ou le tout blanc, et que de manière générale je me méfie de tous ceux qui sont catégoriques, bornés, obtus et peu ouverts.

Est-ce que croire à 110% que la réduction des déchets est la chose à faire, fait de moins une extrémiste de l’écologie ? Je me rassure en me disant que je crois au bien fondé de ma cause. (comme tous les extrémistes) bon il me faut un autre argument, car là je m’enfonce…

2 – Il n’y a pas de demi mesure dans le zéro déchet

Les personnes contre la démarche diraient qu’avec ce type de démarche c’est tout ou rien.
C’est vrai, si tu regardes les résultats des supers stars du Zéro déchet, les Béa Johnson de ce monde, c’est certain que l’objectif semble inatteignable,

Mais ce n’est pas parce qu’il y a tout à faire qu’il ne faut rien faire ! Personne n’a atteint un 1kg de déchet en un an entre midi et 14h la même journée.

On s’entend que ça demande du temps. Et pas uniquement du temps, au même titre que perdre du poids, cela demande discipline, régularité, courage et conviction.

Le fait de ne pas faire entrer tes déchets dans un pot de confiture ne fait pas de toi un ennemie du zéro déchet ou de la sauvegarde de la planète. Chacun à notre échelle, nous pouvons faire quelque chose et agir aujourd’hui.

Notre action peut être toute petite, ce sera déjà mieux que rien

3 – Les adeptes du zéro déchet ont un mode de vie incompatible avec la réalité

Là, il s’agit d’une idée reçue que j’ai déjà abordé dans un autre article.

Mon contre argument : je ne vis pas dans une grotte, j’ai un travail, une famille, des loisirs comme tout le monde. Pourtant, je fais de mon mieux pour faire ma part, à mon niveau et selon ce que je suis capable.

Et surtout, je ne suis pas la seule à le faire, il y a des familles avec plusieurs enfants, un chien, un chat un hamster, que sais-je, qui y parviennent. Ils sont tous normaux, à la différence près qu’ils ont fait certains choix de vie.

4 – Les changements climatiques sont un effet naturel …

Bon, là il y a souvent amalgame entre changements climatiques et conditions météorologiques. En effet, au plus fort de l’hiver, nous vivons des -30, voire -40 à Montréal. Alors les écolo septiques vont être heureux de nous crier « il est où votre réchauffement climatique! »

Or, j’ai cru comprendre que parler de changement climatiques c’est voir sur le long terme, alors que la météo s’établit sur un moment précis. Je ne suis ni climatologue, ni météorologiste, mais je suis certain que ni l’un ni l’autre n’aime se dire qu’il est l’une ou l’autre profession. À chacun son expertise.

Ce n’est pas parce que la météo dit qu’il faut froid, qu’il faut nier les bouleversements globaux que subit notre planète.

Nous vivons peut-être une ère de réchauffement, mais bizarrement elle est arrivée pile dans le même temps que l’industrialisation des grandes puissances.

5 – On a toujours fait ainsi, pourquoi changer, il faut se méfier de ce qui est nouveau/différent

C’est tellement stupide comme réflexion que je n’ai même pas envie de me battre.

Ceux qui se complaisent à ne pas voir l’effet de la sur consommation, de l’obsolescence programmée, des océans qui étouffent, sont surement les mêmes qui pensent que les catastrophes naturelles des dernières années ne sont que le fruit de la sur-médiatisation et qu’en fait ça a toujours été ainsi… En ce qui concerne, justement les catastrophes climatiques, on pouvait croire qu’elles ne touchaient que les pays en voie de développement, donc que les pays riches (nous) n’étions peut-être pas responsable… Bon au delà, du manque de l’hypocrisie d’un tel comportement, force est d’admettre de ces mêmes catastrophes sont à nos portes. Sécheresse en Californie (ok y a un dessert à côté, mais non ce n’est pas normal), inondations à Paris, les mégas ouragans successifs à l’Est des États-Unis….

Je pense qu’il faut arrêter de vivre comme on l’a toujours fait, soit disant parce que c’est comme ça qu’évolue le monde. Et puis non, revenons quelques générations en arrière, les dépotoirs n’étaient pas plein à craquer. Oui, il y avait moins d’habitants sur la terre, donc forcement moins de déchets… Arrêtez, nos sociétés actuelles si elles adoptaient des gestes plus en accord avec l’économie circulaire, et bien on ferait un bon incroyable en avant.

Je pense que je vais faire un article sur l’économie circulaire (je vous tiens au courant)

6 – Réduire ses déchets, au niveau individuel n’est pas la solution

Là, je me fais dire que mon action n’est qu’une goûte d’eau dans l’océan. Peut être, mais il suffit parfois d’une seule voix pour faire balancer le cours de l’histoire. À plusieurs moment, il a fallut des hommes et des femmes qui semblaient bien peu nombreux pour nous permettre de jouir de certains droits aujourd’hui.

Personnellement, je revendique le droit que mes enfants puissent évoluer dans un milieu sain, propre et vert.

Mon action, même si elle parait anodine à l’échelle mondiale, ne l’est pas tant que cela. Nous sommes de plus en plus nombreux, les enjeux environnementaux commencent à être pris en compte par les politiques…

L’action individuelle cumulée permet de faire pencher la balance pour le mieux.

7 – Comme d’autres modes, celle du zéro déchet va s’essouffler

Je ne parierai pas la dessus. Le nom changera, le tout évoluera. Moi-même je change, j’ai encore souvent le terme zéro déchet dans mes dires, mais de plus en plus je pense économie circulaire, consommation raisonnée, circuits courts, …

Oui le terme zéro déchet est peut-être une mode, mais les convictions en amonts demeureront. Avant, je me disais écologiste, grano, hippie, slow (pour tout ce qui est slowlife, slowfood, slowcosmetic…), quelque soit le mot, on parle de la même chose.

Le zéro déchet c’est juste pour mettre une image sur un mode de vie.

 

Le mot de la fin

Je suis peut-être un bisounours qui vit dans un monde imaginaire, rempli de licornes et de chats avec des des pouvoirs magiques, rien ne m’empêche de rêver.

Et au delà du rêve, je souhaite faire mes choix au quotidien des actions conscientes et avec un but précis. Je ne suis pas parfaite, je ne vais pas changer le monde toute seule. Mais vous savez quoi ? je ne suis pas toute seule, il a toi et moi, et nous sommes plein d’autres encore.

Je reste convaincue que ma démarche est la bonne et que chacun à notre échelle, avec des petites actions, nous pouvons faire une différence, un geste à la fois,

Un déchet à la fois, on va sauver le monde !

 

Qu’en pensess-tu ?

  • oui,
  • peut-être,
  • me sembles,
  • parce que,
  • je suis pas certain,
  • oui mais…

Alors dis-moi tout ! J’ai hâte de te lire !

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