Précédemment, je partageais un article pour encourager, débutants ou non, à entreprendre un virage vert à l’aide d’un geste par mois :
Un mois pour diminuer les emballages.
Les mots et les idées sont une chose, les actes une autre.
Je présente l’intégralité de ma dernière épicerie, pour un bilan à mi-chemin dans le mois. Vous verrez que personne n’est parfait, moi la première. Là n’est pas le but. Le tout est de poser des petits gestes, sans jugement, de se soutenir et de se donner des astuces. Tout cela combiné et ensemble, nous pouvons faire une différence, un geste à la fois.
Les petites idées font boule de neige.
J’ai séparé ma dernière épicerie en trois catégories :
- Les articles sans emballage, ou transportés dans un emballage réutilisable
- Les articles dans un emballage recyclable
- Les articles dans un emballage à jeter (boooo)
J’espère que vous aussi, vous posez, à présent, un regard différent lorsque vous vous apprêtez à faire un achat.
Les articles sans emballage
- Des fruits et légumes. Qu’ils soient achetés au marché ou au magasin, c’est facile d’utiliser des sacs réutilisables
- Les oeufs viennent d’un ami qui, durant ses temps libres, élève des poules dans sa mini ferme en permaculture. Les gallinacés ont la chance de vivre à la campagne et de profiter d’un grand espace juste pour elles. Chanceuses !
- Les noix et les canneberges séchées (peu reconnaissables sur la photo) ont été achetées en vrac
Pensez à avoir des sacs réutilisables sous la main. Ainsi, vous n’aurez aucune raison d’utiliser les sacs en plastiques distribués à proximité des étals de fruits et légumes.
Si votre commerce propose des produits en vrac, demandez au propriétaire si vous pouvez utiliser vos contenants personnels. C’est souvent plus facile et accepté s’il s’agit d’un petit commerce ou d’un marché. Parfois, il suffit de demander. Si vous obtenez une réponse négative, penser à déposer un petit commentaire dans la boîte à cet effet. Vous serez surpris de l’intérêt que les commerces portent aux retours constructifs qu’ils reçoivent.
Faites connaissance avec vos commerçants, une relation de confiance tissée sur le long terme peut les conduire à accepter certaines de vos requêtes. C’est ainsi que le boucher, où nous achetons le peu de viande que nous consommons, accepte mes contenants réutilisables, lorsque je le demande.
Les articles dans un emballage recyclable
- Les plastiques rigides sont tous recyclables, à l’exception des types 6. Pensez à les rincer avant de les mettre dans votre bac, par respect pour les employés qui les manipulent et les trient
- Il est préférable de choisir des gros contenants plutôt que des portions individuelles
- Les cartons sont recyclables, mais aussi compostables. Toutefois, dans l’ordre il est préférable de recycler avant de composter. Bien que je ne sois pas totalement convaincue par cet ordre. Bref, les cartons ont beaucoup d’autres fonctions, surtout en bricolage
- Les cartons de lait sont en général recyclables. Faire son propre lait au noix est aussi très simple et délicieux
- J’ai inclus la bouteille de lait dans cette catégorie. Selon moi, elle aurait aussi pu se trouver dans la précédente. Elle est en verre, donc recyclable. Par contre, cette même bouteille est aussi consignée. Rapportez-la dans un commerce offrant ce produit et le montant de la consigne (4$ au moment de la rédaction de cet article) sera déduit sur l’achat de votre prochaine bouteille ou remboursé. La compagnie récupère les bouteilles vides au moment de la livraison suivante. Ainsi, un trajet sert à apporter des nouveaux produits et à retourner les consignes. Seul petit bémol, la compagnie et la mise en bouteille se font en Ontario. Est-ce que la consigne compense la contrepartie du transport ? Je ne pense pas. Mais qui sait, peut-être que des compagnies québécoises emboîteront le pas. Acheter en Ontario présente tout de même un choix intéressant pour sa proximité
- Si vous me lisez depuis quelques temps, vous savez sans doute que je ne consomme plus de gluten. La quantité d’aliments en contenant a drastiquement diminué. Les céréales d’avoine, présentes sur la photo, sont réservées au Grand Chef. Lui aussi a changé son alimentation, mais il ne peut, encore, se résoudre à laisser ses céréales (une étape à la fois, il ne faut pas tout chambouler).
Attention : Les sacs cirés de céréales, à moins qu’une mention le précise, ne sont malheureusement pas recyclables. Beaucoup les mettent dans leur bac sans savoir qu’ils ne seront pas recyclés. Une alternative ?
La compagnie TerraCycle en fait la récupération pour les transformer. Il faut s’inscrire à une brigade, ou repérer si l’une d’entre elles se trouve à proximité. J’ai débuté une brigade pour les sacs de céréales, il y a un an. Il existe plusieurs sortes de brigades : pour les capsules à café, les emballages à collations (chips, biscuits)… La beauté du projet est que, selon le poids de déchets renvoyés à TerraCyle, un montant est reversé à une fondation ou une cause de notre choix. Je tiens à préciser que je ne suis nullement commanditée par la compagnie.
Les articles dans un emballage à jeter
- L’ennemi No 1 du zéro déchet est définitivement l’affreux plastique 6 : les plats, barquettes, contenants en styromousse
- Les plastiques souples pour emballer les fromages, les films étirables sont utilisés pour plusieurs produits et finissent malheureusement à la poubelle. La solution serait de choisir le fromage à la coupe et de demander à le faire mettre dans un de mes contenants. Mais mon budget actuel, ne me le permet pas (encore, personne ne sait de quoi sera fait demain)
- Les plastiques pour les emballages sous-vides, sont pour la plus part non recyclables
Voici mes articles dont l’emballage se trouvera dans ma poubelle cette semaine. Poids total ? Moins de 100 grammes.
Les barquettes pour la viande auraient pu être évitées. La raison, est que lors de notre visite chez le boucher, je n’avais pas pensé à prendre des contenants personnels. Plutôt que de revenir une seconde fois, j’ai fait le choix de ces achats.
Dans tout changement de mode de vie, il ne faut pas être trop dur avec soi-même, il faut accepter de ne pas être parfait. Autre imperfection, oui je mange de la viande ! Et beaucoup me diront que c’est un des pires gestes non écolo.
Par contre, je sais d’où vient la viande que je consomme. Certes l’élevage nécessite beaucoup d’eau et engloutit une quantité astronomique de céréales. Le débat sur la viande, sans compter le traitement animal fait rage. Je ne souhaite pas y prendre part ici.
La viande demeure une source de fer non négligeable. Pour l’anémique que je suis, c’est un choix réfléchi, pour l’écolo zen que je suis, chaque semaine, je limite la quantité de viandes dans nos repas. Par contre, je m’amuse beaucoup à transformer, adapter et tester mes recettes de desserts préférés en format végan.
Si vous avez lu d’autres de mes articles, j’insiste beaucoup sur le fait de ne pas porter de jugement gratuit, de ne pas se comparer. Personne n’est meilleur qu’un autre, personne n’est parfait. Nous faisons juste chacun du mieux que nous pouvons, dans la mesure du possible, selon une réalité, un environnement, des facilités qui sont propres à chacun.
Je vous invite à continuer à diminuer vos emballages, un à la fois, sans vous mettre de pression, sans vous sentir jugé et sans vous comparer. Que se soit pour ce mois, pour l’année ou pour la vie, posez des gestes concrets, durables qui vous ressemblent.
Bon virage vert !
Merci Mimi pour ce point à mi parcours et Bravo ! Comme tu le dis, petit à petit, un geste à la fois. Pour s’inscrire dans la durée et changer les habitudes il faut un peu temps. J’aime cette démarche qui est la tienne. Faire de son mieux, un peu chaque jour.
Oui petit train ira loin …