Vacances zéro déchet
Aventure, découverte, détente, bonheur & réductionComment réduire tes déchets en vacances ?
Partir en vacances, ce n’est pas forcément partir loin, en terre inconnue ou vers une destination à la mode… Personnellement, je veux découvrir le monde, rien de moins, mais à mon rythme et surtout (très important) selon mes valeurs. Cela implique que mon impact écologique soit, dans la mesure du possible, le moins dommageable. Des vacances avec un impact carbone nul ne sont pas toujours réalisables, ce n’est pas impossible. Mais dès qu’il faut prendre l’avion, là ça commence à chiffrer.
Pour tenter de réduire ma consommation de plastique et diminuer mes déchets, voici quelques astuces que j’ai pu mettre à l’épreuve durant mes derniers voyages. J’espère que cela t’inspireras, que tu puiseras quelques trucs et que tu passeras toi aussi des vacances en mode virage vert. Évidemment, personne n’est parfait, moi la première. Je pars du principe qu’il n’est pas nécessaire de tout faire et que faire un peu c’est toujours mieux que de ne rien faire. Ensuite, chacun le fait à son rythme et en fonction de ses propres limites, sans virer fou !
Les illustrations de cet article ont été prises lors d’un voyage d’une semaine à la Martinique. C’était le mois de mai, il faisait beau, et surtout c’était hors-saison. D’ailleurs, si tu veux en savoir plus sur « quoi faire » durant une semaine, tu peux cliquer ici et voir mon programme de 7 jours.
Tu viens d’arriver sur le site ?
Si c’est ta première fois ici, alors bienvenue. Moi c’est Mi (Mimi pour les intimes). Je suis un bisounours, ou une licorne avec des ailes (c’est pas mal plus cool). J’adore les chats, les tortues, le chocolat mais aussi le vélo, la vie et surtout dormir. Depuis quelques années, j’ai choisi de réduire drastiquement mes déchets, de laisser entrer le minimalisme dans mon quotidien, le tout en tentant de rester zen et sans trop me mettre de pression.
Astuces pour réduire ses déchets en vacances
Évidemment, il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre. À toi de voir ce qui te convient, de laisser ce qui te semble trop louche. Faire juste un geste, c’est déjà dix fois mieux que de ne rien faire du tout. De plus, à toi aussi de connaître tes limites et de ne pas te sentir mal si certains points ne correspondent pas à tes façons de faire.
Avant le départ
1. Voyager léger
Voyager avec un bagage cabine et son sac à main, c’est pratique et écolo. Attention, il faut valider le poids et les dimensions auprès de sa compagnie de voyage. Parmi les avantages de ne pas avoir ses bagages en soute : l’enregistrement se fait plus rapidement (bien plus vite si l’enregistrement se fait en ligne au préalable et en téléchargent sa carte d’embarquement sur son mobile. À l’arrivée, c’est encore un gain de temps, pas de valises à attendre et c’est bien moins encombrant. Côté écolo, on n’y pense pas toujours, mais qui dit pas de bagage en soute, dit poids en moins et donc moins de carburant pour transporter le tout. Cela peut paraître négligeable, mais mis bout à bout cela fait des économies en terme des émissions carbone.
Pour illustrer cet article, la totalité de mes bagages, pour une semaine au soleil, pesait moins de 7 kg (6.8 exactement). Envie d’en connaître le contenu ? Pas de problème, ça se passe un peu plus loin.
2. Des vêtements polyvalents
Voyager léger demande de l’organisation concernant le contenu du bagage. Il faut évidement adapter sa garde-robe en fonction de la destination, de la météo et du type du voyage (sportives, professionnel, plage, grande ville…)
Quand on part 7 jours, il n’est pas nécessaire d’apporter 7 tenues différentes. Il est plus intéressant de prévoir quelques morceaux qui peuvent être agencés les uns avec les autres. Personnellement, je penche pour des vêtements aux couleurs similaires.
Le choix d’une petite robe peut faire toute la différence. La fameuse petite robe noire (ou toute autre couleur d’ailleurs) doit cumuler les fonctions : légère, pratique, facilement portable (on oublie les fichues fermetures dans le dos), décontractée mais suffisamment habillée pour être portée en soirée.
Pour le côté pratique, opter pour des tissus légers, qui sèchent rapidement, qui sont infroissables, qui peuvent être lavés à la main et qui prennent peu de place. Le best est d’avoir des items mutlifonction.
En ce qui me concerne, j’ai un style… humm, je n’ai pas de style… Je voyage toujours avec un pareo (un grand carré de tissus très léger). Il fait office à la fois de :
– jupe
– robe
– foulard
– tapis de plage
– il protège du vent
– permet de se couvrir quand l’air se rafraîchit
– mis en balluchon, voila un sac d’appoint
– il peut faire office de serviette au sortir de l’eau
Bref, c’est mon vêtement multifonction par excellence.
Fais un balayage rapide de ta garde de robe, es-tu en mesure de trouve juste quelques morceaux que tu pourrais porter ensemble en mix-n-match lors de tes prochaines vacances ?
Contenu de mon bagage, pour 1 semaine au soleil
- un bagage cabine. Il est compact, avec des poches sur chaque côtés pour y glisser des petits articles
- 2 T-shirts
- 2 tank-top
- Un petit sac de plage léger en nylon (je l’ai depuis près de 10 ans)
- 1 jupe unie
- 1 short pour la plage ou la rando
- 1 robe (pour le soirs et même au retour de la plage)
- 1 masque, pour ne rater aucun poisson. Il m’a été prêté par une amie (#riendeneuf)
- 1 casquette
- 1 paire de gougoune, personnellement ça me convient pour des randonnées
- 1 paire de savates
- Une petite serviette tout usage (sous les chaussures)
- 2 petites culottes (en les lavant chaque soir, ça le fait)
- 2 paires de chaussettes (personnellement c’est uniquement pour voyager et si il fait froid la nuit)
- 1 trousse de toilette minimaliste et zéro déchet
- plusieurs sacs à vrac
- 2 maillots de bain, dont le haut et le bas peuvent être agencés ou servir de sous-vêtements.
Contenu de mon bagage à main zéro déchet
- Une bouteille d’eau. Avec des bagages réduits, je pouvais me permettre d’apporter ma bouteille favorite, plutôt qu’une gourde en plastique ou en acier. Quelque soit le matériau, l’idée est de limiter l’achat des bouteilles d’eau en plastique
- Des couverts réutilisables. Dans mon cas, une suite de couverts en bois (fourchette, cuillère, couteau), mes baguettes et une paille réutilisable en verre. La paille c’est mon petit luxe. J’ai déjà failli laisser sa version en inox aux douanes alors depuis, hop j’ai opté pour le verre. Il y a aussi des pailles en bambou qui ne risquent pas de se briser
- Une petite serviette tout usage
- Un stylo, mon passeport et mon porte-cartes
- Un peu de change
- Un cellulaire (#instaaddict)
- Le dit sac. Il est en bandoulière, avec une poche pour une gourde, une pour le téléphone et deux compartiments intérieurs
- Un pot Masson. Qui fait office de verre, de contenant pour les petites collations achetées sur le pouce ou pour apporter une petite salade au bord de la plage
- Un kit techno indispensable, composé d’un chargeur, écouteurs, un adaptateur de prise
- Mes clés
- La bête pour mettre les souvenirs en boîte
- Une paire de lunette de soleil, n’oublions pas qu’on part à la plage ! 🙂
3. Une trousse de toilette minimaliste
Petite parenthèse, car j’entends trop de monde critiquer ceux et celles qui n’utilisent pas de produits éco sympathiques. Chacun est libre de ses choix, on a tous nos limites et la perfection n’existe pas (sauf, mon chat imaginaire). Je ne juge les actions des autres, un geste suffit parfois à faire une différence, quand ils penseront qu’ils sont prêts ils choisiront de faire tel ou tel changement, tranquillement et à leur rythme.
La trousse de toilette, c’est comment dire… Un sujet délicat. Chacun a ses habitudes, son type de peau. Et, sérieusement ce n’est vraiment pas évident d’apporter des changements dans sa routine, quand la cible est la partie LA partie la plus sensible de notre corps, par exemple : le visage.
Pour que les choses soient claires, le contenu de sa trousse de toilette est vraiment personnel et propre à chacun. Ce qui fonctionne pour les uns ne le sera pas forcément pour toi. Et c’est ok ! Si tu as essayé des produits plus écolo, naturels, faits maison (et tout le reste) mais qu’aucun ne te convient, et bien tu sais quoi ? C’est pas grave !
Ne te sens pas mal parce que tu utilises un produit du commerce, bien que c’est tout de même une bonne idée de les limiter (quand c’est possible). Si tu as déjà tout essayé, ne te rends pas malade et, please, pas de culpabilité. Le tout est d’avoir essayé. Puis, si ça ne fonctionne pas pour toi et bien utilise ce qui te convient : point barre ! Fin de mon petit coup de sang sur le sujet …
Les principes de base d’une trousse de toilette minimaliste et réduite en déchets
- Transvaser ses produits dans des contenants plus petits (moins de 100 ml pour prendre l’avion). Penser à placer tous les liquides dans un sac transparents et le garder à portée de main pour le passage au contrôle de sécurité
- Privilégier les produits solides
- Opter pour des soins multi usages (savon tout en 1 : pour le visage, le corps, les mains et les cheveux, idem pour l’hydratant)
- S’en tenir à l’essentiel
- Choisir des accessoires au format réduit
- Éviter les objets tranchants (surtout lorsqu’on prend l’avion)
- Limiter les doublons, notamment dans les accessoires pour les cheveux
Bref, faire preuve de bon sens c’est gagnant. Pour ton prochain déplacement, essaye de penser à remplacer un seul de tes produits par une version qui produit peu ou pas de déchet et mise sur le réutilisable.
Contenu de ma trousse de toilette pour des vacances zéro déchet
- un flacon d’huiles essentielles (HE), pour les petits bobos. Ma préférée : romarin. Car elle est antiseptique, calme le mal de tête, la toux, est excellent pour un massage musculaire (à mélanger avec un beurre végétal ou une huile)… Voici 5 autres HE intéressantes.
- Une lime à ongle en bois (astuce perso : penser à couper ses ongles avant de partir)
- Une pince à épiler (je suis un grizzli)
- Un mouchoir en tissus, ça sert toujours
- Un peigne en bois
- Une brosse à dent en bambou. Comment la choisir ?
- Petit pot du haut : du dentifrice en vrac
- Petit pot n.2 : mon déodorant maison. Ici pour la recette avec moins de 5 ingrédients
- Un élastique, un seul et unique 🙂
- Un savon solide, saponifié à froid. Il me fait office de nettoyant pour le corps, shampoing et savon pour le linge. Ici pour la recette du savon maison
- De la crème solaire dans un contenant plus pratique. J’ai une recette ultra facile faite maison, je vous la partage bientôt.
- La dite trousse de toilette, au format mini
- Un oriculi, pour nettoyer les petites oreilles. Le coin d’une serviette fait aussi l’affaire
- Pot en verre n.1 Ma tentative de chasse-moustique. Un mélange de beurre de karité, d’huile de coco et d’HE à la citronnelle.
- Pot en verre n. 2 Du karité, hydrate le visage, les mains, le corps, les longueurs des cheveux, apaise les coups de soleil, idéal pour les massages
Sur place
4. Manger et acheter local
Rien de mieux en voyage que de vivre et découvrir les lieux à travers nos papilles. On s’évade en savourant les saveurs locales. Visiter les marchés et les commerces locaux, c’est vivre une immersion immédiate. C’est le détour idéal pour se mettre dans l’ambiance des vacances et par la même occasion faire vivre l’économie locale. Notons que les fruits et légumes locaux voyages moins, sont cueillis à maturité et, lorsque de saison, ils sont si savoureux ! Prenez des repas sur le pouce au détour d’une rue, d’une rencontre, c’est une agréable sont une belle façon de découvrir les spécialités locales. En ce qui concerne les souvenirs autant miser sur l’authentique et l’artisanat plutôt que sur les de gugusses faits en Asie. En quoi tout cela est écolo ? L’achat local permet un circuit court, rémunère les communautés locales, participe à la vie d’un village …
Manger c’est essentiel et au delà du besoin nutritionnel, c’est aussi un plaisir, alors autant allier les deux. Attention aux abus, mais qu’à cela ne tienne, c’est les vacances. Je suis certaine que tu as toi aussi des bons (ou des mauvais) souvenir de dégustations locales. Juste d’y penser, ça me donne faim … pas toi ?
5. Utiliser des sacs réutilisables
Qu’on se le dise, dire non aux objets jetables c’est la base d’une réduction efficace des déchets. Une poubelle standard est remplie essentiellement d’emballages, et de produits périssables.
Avoir ses propres sacs, prend peu de place et peut s’avérer fort pratique. Si tu n’as pas apporté les tiens, pas de panique. Il y a toujours des solutions. Évidement en bonne adepte du zéro déchet, j’ai toujours des sacs en tissus sur moi, mais j’avoue que tout le monde n’a pas cette habitude. Sur place, lors d’un achat, un sac te sera surement fourni. Même s’il est en plastique, surtout si il est en plastique, il te suffira de l’utiliser plusieurs fois, jusqu’à ce qu’il ne soit plus utilisable et que tu puisses le recycler. Quitte à le rapporter chez toi… Ok, c’est un peu extrême! Mais ce n’est pas si fou. Lorsque le recyclage n’est pas disponible sur place et si la place dans les bagages le permet, alors pourquoi pas ?
Quels sacs réutilisables privilégier ? Légers, faciles d’entretien, compacts, pratiques, qui sèchent facilement (hey, on dirait que j’ai fait un copier-coller de la section sur les vêtements).
En vacances, je fais généralement des petits achats et essentiellement pour manger. De ce fait, j’ai généralement trois sacs, un tote bag (sac en tissus avec des grandes anses à porter sur l’épaule) et deux petits sacs à vrac. Je demande à emporter les choses à grignoter directement dans mes mains ou dans ma serviette (pareo, mon t-shirt…)
Petite aventure personnelle, une fois, la boulangère n’a pas voulu que je parte avec mon pain s’il n’était pas mis dans son sac à elle. Elle a refuser catégoriquement que je le mette dans mon sac. Alors partir avec juste sous le bras, je n’ai même pas essayé de demander. Je suis partie, tout simplement. C’était en France et des boulangeries je pense qu’il y en a autant que les coins de rue… Cette situation ne s’est présentée qu’une seule fois dans toute ma vie. J’y repense et ça me fait sourire.
Lors de ton prochain déplacement, en vacances ou pas, penses à prendre un petit sac, ça sert toujours.
6. Dire non aux pailles
Durant les vacances, les occasions de prendre un verre ne manquent pas. Soleil, terrasse, après midi relax ou début de soirée on ne dirait pas pas non. Le petit irritant des dernières années sont les pailles. Faites de plastique, elles peuvent mettre jusqu’à 400 ans à se décomposer. Quand on sait que leur utilisation ne dure que quelques minutes et qu’il s’en distribue sans compter dans tous les bars du monde, il est très facile de voir à quel point leur utilisation est catastrophique. Puis, soyons réalistes, un pinacolada ou un jus de fruits frais n’est pas meilleur parce qu’il y a une paille et un parasol dans le verre. Ces accessoires sont juste amusants.
Il est facile de refuser cet accessoire lors d’une commande de son verre : « un jus papaye-goyave sans paille s’il vous plait ! » Par contre, il faut s’assurer que la serveuse ou le serveur a bien entendu le « sans paille ». C’est comme demander d’avoir la sauce à côté plutôt que déjà mélangée dans son plat. Crois-moi, dans le monde de la restauration, les serveurs sont habitués à avoir toute sorte de demande. L’économie d’une paille, pourrait paraître peu. Détrompe toi, l’effet cumulé a un pouvoir incroyable. Vas voir le site du mouvement #baslespailles
Tu l’as surement remarqué, j’ai une paille dans mon kit de couvert. Pour être honnête, je pense que durant des années j’ai rarement utilisé de paille. Car je suis la fille plate du groupe, je demande de l’eau quand on sort … Pourtant depuis que j’ai mes pailles réutilisables, je les utilise à la moindre occasion. Celle en verre fait définitivement parler les gens et ne passe jamais inaperçue. C’est pour moi une bonne occasion de parler de ma démarche. Autour d’un verre, les gens sont toujours très réceptifs, ou pas du tout, mais la seule raison est qu’ils ont dépassé la quantité acceptable de verres (haha).
Allez ! Pour ta prochaine boisson, ose la demander sans paille. Sois convaincu que tu fais le bon choix! Et puis, l’espace d’un instant tu peux même ressentir ce que ça fait d’être un super-héro 😀 (C’est le second effet kisscool)
7. Privilégier des achats avec peu, voire pas d’emballage
Les emballages constituent presque la moitié (voire plus) d’une poubelle. Constate par toi-même, jette un oeil dans une poubelle au hasard et je peux parier que ce que tu verras sera un contenant, un emballage, une pellicule plastique, un sac, un gobelet… bref, quelque chose pour transporter une autre chose. Sans trop me tromper, je peux même affirmer que le premier emballage que tu verras est en plastique.
Ils sont bien pratiquent ces emballages, pour le transport, la conservation et leur souvent leur faible poids. Il y a mille est une raison de les éviter. S’il n’est pas possible de les éviter, essayer de les réduire est une bonne option parfois plus simple à mettre en oeuvre qu’on le pense. Voir cet article. Si tu ne peux ni refuser, ni réduire et qu’il y a forcément un emballage requis, essaie de voir s’il est recyclable.
Il m’est difficile de parler d’emballage, sans parler de l’achat en vrac. Le vrac est plus présent autours de nous qu’on le pense, il suffit parfois d’être un peu plus attentif. De plus, les voyages sont l’occasion rêvée de flâner dans les marchés, salons, foires, expositions d’artisans, etc…
Jusque là, peut être que ça te paraît compliqué de réduire ses déchets en vacances. Enfin, si emballage il y a alors emballage il y aura. Il ne faut pas culpabiliser.Une fois de plus, pas de panique, le tout est de faire un pas à la fois. Le fait même d’en avoir conscience est une victoire.
Voici un petit exercice. Entraîne toi à détecter ces achats qui deviendront un déchet. Donne-toi même le droit de l’acheter si tu en as envie. Par contre, prends juste quelques seconde pour réfléchir à un produit de substitution sans emballage. Ne te prends pas pas tête. Donne-toi juste une réflexion rapide, pas de longs débats internes qui donnent des maux de tête. Commence par y penser, à force, ça deviendra un jeu. À un moment, c’est certain, tu feras le choix d’un achat réduit ou sans l’emballage. Ça ne marchera peut-être pas à tous les coups, et certainement pas du jour au lendemain. Mais à force de patience, de tolérance (et de positivisme) tu feras ton petit bout de chemin. Tu verras un beau matin, qu’à raison d’un geste à la fois, à ton rythme, tu vas sauver un déchet d’une fin atroce : l’enfouissement, de l’incinération ou d’une vie éternel dans le grand bleu de l’océan.
8. Trier ses ordures
En général, le tri sélectif est présent dans notre quotidien. Pour quelle raison arrêter sous prétexte que nous sommes en vacances ? Le tri, c’est séparer ce qui se recycle de ce qui ne se recycle pas. Cela permet de détourner des sites d’enfouissement des matériaux qui peuvent être transformés, fondus, ou réutilisés. Bien que ce ne soit pas LA solution miracle, c’est tout de même mieux que rien. Et cela fait moins de déchets dans sa poubelle.
En vacances, si tu en a la possibilité pense à trier tes déchets. Il se peut que ton lieu de résidence ne propose pas ce service. de plus, il n’est pas rare que les propriétaires de logements en location saisonnière se simplifient la vie en ne permettant pas le tri. Étant visiteur de passage, il est parfois difficile de savoir ce qui est accepté ou non dans un bac de récup. Par contre, une petite recherche préalable ou sur place ne coûte rien.
Durant mes vacances, il n’y avait pas de poubelles distinctes et le petit guide qui expliquait le fonctionnement du logement, indiquait explicitement qu’il n’y a pas de recyclage. Par contre, sur le chemin que je prenais chaque jours il y avait une station de tri. J’ai pris le temps de lire les instructions sur chaque bac. Puis, lorsque je n’avais pas pu refusé un emballage en carton ou en verre (bonjours rhum des caraïbes) je m’arrêtais tout simplement pour les déposé dans les bacs appropriés. Oui, c’est plus compliquer que de juste tout mettre dans la poubelle. Parfois j’ai même gardé plusieurs jours un déchet sur moi, car j’avais oublié que je l’avais (#la_fille_qui_n-utilise_plus_sa_poubelle_depuis_longtemps). Lors d’un autre voyage, j’ai même pensé revenir avec mes emballages ! Ok c’est un peu extrême. Allez pense, à moi en train de déchiffrer une plaque d’instructions toute délavée, en plein cagnard, sur un beau terrain asphalté…
9. Le must : composter lorsque c’est possible tiliser des sacs réutilisables
On s’entend pouvoir trier ses déchets de table c’est vraiment le must du must. Et c’est vrai, rare sont les destinations qui le proposent. Tout simplement parce que la ville, le pays n’a pas mis en place la collecte. Mais même dans une ville comme Montréal, qui propose le ramassage des ordures organique, tu trouveras rarement un bac brun dans les hôtels, ainsi que dans les locations de vacance. Parce que c’est toute une gestion à prévoir et ce n’est pas un geste habituel pour la majorité des voyageurs. Pourtant, il y a des endroits qui encouragent le ramassage des déchets organiques. C’est le cas, notamment des îles de la Madeleine, où il est très facile de trouver des poubelles pour le compost, avec des explications claires pour ne pas se tromper.
Ce qui a sauvé mon voyage, en terme de déchets est que j’ai trouvé une poubelle pour le composte à proximité du marché. C’était comme Noël en avance, et je n’exagère même pas ! J’ai même fait une petite danse de la joie… et une story Instagram. Ainsi, je faisais un détour tous les jours pour déposer mes épluchures (bananes, ananas, orange, pieds de salade et compagnie).
Dans un autre registre, voici un lien que j’ai beaucoup consulté pour répondre aux questions sur le compostage. Je te le laisse, on ne sait jamais…
10. Se faire plaisir
Tu te demandes peut-être ce que ça vient faire dans une démarche de réduction des déchets ? Dans n’importe quel projet, on fait le décompte des moyens à notre disposition pour le mener à terme. Dans tout projet, il y a des parts d’imprévus, d’incertitude… Tout ne se déroule pas comme prévu. C’est ce qui rend le quotidien intéressant et non routinier.
Quelque soit le projet, je suis d’avis qu’on arrive à rien en se mettant que des contraintes. Il ne faut pas se lancer au détriment de notre bien être. Donc, dans la mesure du possible, il faut faire la part des choses et profiter du moment présent, même si ça dévie du plan.
Quand il n’y a plus de plaisir, c’est le moment où on devient esclave et il n’y a rien de pire. Alors ne te mets pas de cible ou d’objectif irréalistes.
Décides tes limites. Les miennes sont simples, je ne vais pas m’empêcher de faire quelque chose qui me tient à cœur, sous prétexte que ça génère un déchet. Sans succomber frénétiquement aux extras et aux extrèmes, si ça me fait plaisir, que je décide de me le permettre, alors je le fais. Point barre,
Après, je vis avec les conséquences… C’est pourquoi, je suis incapable de perdre du poids. J’ai une tonne de grands principes, mais trop souvent l’appel du chocolat est plus fort. Je mange, je savoure, je vis le moment, je suis heureuse… Puis, quand je me trouves trop grosse, je ne m’en prends qu’à moi-même. Ainsi, je suis la seule responsable.
Bref, tu as le droit de te faire plaisir. Savoure, profite, tu n’as qu’une vie.
11. Planter des arbres
Qu’est ce que les arbres viennent faire ici ?
Le transport est un des facteurs le plus néfaste aux changements climatiques. Non seulement, ils viennent alourdir le taux de gaz à effet de serre, utilisent des carburants fossiles, sont des très gros générateurs de déchets. L’avion, si il permet de déplacer un bon nombre de personnes, sur des longues distances est très polluant. C’est mathématique, la quantité de pollution générer par les transports aériens sont vraiment énormes. Mais sans virer fou, je pense qu’il est possible de se faire plaisir, de s’offrir des vacances (souvent très méritées), de vivre des expériences de manière responsable. Non seulement en posant des gestes comme présentés dans cet article, mais aussi en compensant ses émissions de carbone. Ce n’est pas une solution en soit, mais c’est tout de même important de poser cet autre geste en faveur de notre planète.
J’assume le fait de me faire plaisir en voyageant de temps à autre.
Je me fais un devoir d’acheter des crédits carbone pour tous les voyages que je fais. Il en va de même pour mes déplacements pour le travail, et ne ne refile même pas la facture à mon patron. C’est ma démarche personnelle. Elle a ses limites, mais au moins je prends action. C’est aussi ça être responsable : être conscient de ses actes.
Personnellement, je finance des projets de plantation d’arbres et des initiatives en vue d’agrandir les zones vertes protégées (agricoles, ou forestières) dans le but de ralentir l’étalement urbain). Ce dernier point à l’air un peu anecdotique au Québec, aux vues de tous les espaces dont la province dispose, pourtant le béton prend du terrain.
Si je me permet une introspection, étant expatriée, rien ne remplacera les bisous et les soirées avec ma famille qui reste à des kilomètres de chez moi. Ce qui est important est de se faire plaisir, tout en étant conscient, sans se prendre la tête ou s’en rendre malade. Il faut cultiver son bonheur
Mon bilan
1. Un geste après l’autre
Avec le temps, je me suis vraiment forgée une façon différente de voyager. Les gestes que je pose viennent s’inscrire dans une démarche globale. J’ai presque envie de te dire qu’il faut y aller progressivement, mais en toute honnêteté, ce n’est pas ce que j’ai fait. J’ai profité de mon premier voyage d’une semaine pour y aller le tout pour le tout. Mon défi était de ne pas avoir de bagage en soute. De ce fait, j’ai réduit de manière drastique le contenu de mes affaires. J’étais stressée. Je me demandais si je n’oubliais pas quelque chose, j’y ai pensé des nuits entières avant le départ.
Au final, une fois sur place, je me suis rendue à l’évidence : mes craintes étaient totalement irrationnelles. Et puis je partais dans une grande ville, et non dans un coin pommé au fin fond de la forêt. Je savais que si j’avais besoin de quelque chose, je pourrai toujours trouver sur place.
Je me suis faite confiance. Mais surtout, j’ai joué le défi jusqu’au bout, sans céder à la tentation d’acheter du superflus une fois sur place. Depuis, je suis vraiment plus zen, je n’ai plus l’impression de me restreindre. Je suis le flow du moment. Je garde en tête que tout problème a une solution et que l’important et de profiter pleinement de ces jours trop courts de vacances.
2. Accepter que tout ne soit pas parfait
C’est bien d’avoir des grands principes, de se donner des balises et de planifier son projet. Mais comme toute situation, il y a des imprévus. Et c’est important d’accepter que tout ne sera pas parfait. Faire sa part, ne doit pas te rendre malheureux. Il faut s’autoriser des déviations et ne pas culpabiliser.
Tu verras le contenu de ce que j’ai finalement jeté à la poubelle à l’issue de mon séjour. Il y a du plastique, il y a des achats neufs (bien que je me sois lancée le défi #riendeneuf), il y a des déchets que j’aurai pu éviter… Et puis ? Est-ce que c’est la fin du monde ? Certainement pas !
Est-ce que j’ai profité du moment ? oui !
Est-ce que j’ai fait des petits gestes et des efforts ? oui
Est-ce que j’ai dévié de mon plan ? oui !
Est-ce que je me sens mal ? Non !
Parce que le plus petit geste compte, se forcer ne sert à rien et j’agis dans le respect de mes limites.
Sois doux avec toi-même et félicite toi de chaque petite réussite, sans prétention et sans complexe.
3. Mon organisation quotidienne
Durant mes vacances, je passais tous les jours devant un dépôt pour matières recyclables. Après avoir bien analysé ce qui était accepté, j’ai effectué mes achats en conséquence. Mes dépenses se sont limitées aux repas et aux activités touristiques. Pour les repas, les kiosques de spécialités locales sont partout. Donc, je ne sortais jamais sans mon kit de couverts, un contenant réutilisables, des petits sac et un linge multi-usages (mon paréo qui sert à tout)
Le matin je déposais, mon recyclage lorsque j’en avais. Généralement du papier, carton et quelques bouteilles. Même si je ne suis pas une buveuse, je ne me suis pas privée de rhum 😀 Après tout, se sont les vacances.
Tous les jours je passais au marché et c’était l’occasion de jeter mon plat de matières compostables (épluchures). Sans mentir, j’ai fait une overdose d’ananas.
Je n’ai pas acheté de souvenirs, si ce n’est une bouteille de rhum prise au Duty free en attendant mon embarquement et du chocolat. La Martinique a une petite production locale, ce chocolat a un petit goût de je ne sais quoi … Ah ben oui, c’est le goût des vacances !
4. Ma poubelle
Pour finir, voici donc le contenu de ma poubelle.
Par la suite, on voit un emballage en plastique rigide qui contenant un couteau que j’ai acheté et laissé sur place. Il y a aussi une attache en plastique, qui tenait le dit couteau. Puis, voit un opercule d’une boite de lait (elle a été recyclée), quelques emballages en plastique divers, la languette et le dessus d’une bouteille (ici du rhum). J’ai recyclé la bouteille avec son bouchon, tel qu’indiqué sur la borne à verre.
Enfin,un sac de chips (oui je suis une accro), un emballage en aluminium épais et une barquette d’un plat à emporter. Je me souviens l’avoir utilisée au moins deux fois.
Finalement, il y a un verre cassé. Car j’ai deux mains gauches, j’ai trouvé le moyen de faire des dégâts. La barquette d’alu a servi à recueillir tous les débris de verre.
Mes achats neufs
La dernière photo présente les achats neufs effectués durant mon séjours. En passant, se sont aussi mes premiers achats de l’année 2018. Effectués en mai 2018, je suis assez fière d’avoir tenu mon défi #riendeneuf jusque là. Et comme je dis toujours, il ne faut pas se rendre malade et accepter de ne pas être parfait.
Donc, qu’est-ce que j’ai bien pu acheter ?
Un grand couteau qui coupe. Pour éplucher des ananas ce n’était pas un luxe ! il coupe trop bien, il est fabriqué à 100% en France. Je ne me suis pas jetée sur le premier choix fait en Chine… Je l’ai laissé sur place pour les prochains voyageurs. Je n’imaginais de toute façon pas le rapporter dans mon seul bagage cabine…
Puis, il y a un verre. Clairement pas fait en France, mais qui a le mérite d’être vendu à l’unité. J’ai donc remplacer mon bris,
Enfin, il y a un câble USB. Mon téléphone (qui me sert uniquement à faire des photos et aller sur Internet lorsque j’ai du wi-fi) a décidé de ne plus charger… J’avais peur que ce soit un problème du téléphone. Avant de paniqué, je me suis dit que c’était peut-être le câble qui avait un faux contacte. Je me suis résolue à en acheter un neuf et par chance, le problème a été résolu. J’ai évidement rapporter le câble et j’ai gardé l’ancien, qui marchotte et qui me permet de charger mon appareil au bureau. #reutiliser.
Le Mot de la fin
Dans la vie, il faut en profiter. Certes, ne pas faire n’importe quoi et n’importe comment.
Les grandes règles sont : organisation, kits réutilisables, sacs à vrac.
Dans la mesure de possible, en gardant à l’esprits les balises du zéro déchet :
- refuser
- réduire
- réutiliser
- recycler
- composter
Puis, il faut se fixer des limites, être en paix avec nos travers et nos défauts. Ne pas se sentir coupable,
Enfin, profiter, car la vie est trop courte.
Mon article n’a pas pour but de te démoraliser, ou de pointer ce que tu fais ou ne fais pas. Sois aligné avec tes valeurs, fais ce que tu peux, à ta mesure, selon tes limites et sans pression. Chaque petit geste compte. Et franchement, aussi petit soit-il sache que c’est déjà beaucoup. C’est au-delà de ce que font la majorité. Exit les comparaisons et la culpabilité. Bonjour positivisme et action.
Dis-moi ce que tu trouves le plus difficile pour réduire tes déchets durant les vacances ou dans ton quotidien en général !
Si j’ai réussi à t’inspirer ne serait-ce qu’un petit peu, alors je suis #happy.
Petit album de vacances
Sans aucun lien direct avec cet article, voici un petit échantillon de mes photos de vacances. Juste par ce que ça me tente et que ça me rappelle des beaux souvenirs. Vivement les vacances. Pour l’article complet, Comment occuper 7 jours à la Martinique.
Ton article est vraiment très complet, merci pour tous tes conseils. Les vacances sont vraiment le moment où il peut être plus difficile de tenir ses engagements zéro déchet. J’apprends à réduire le maximum mes bagages, à partir en vacances pas très loin car il y a déjà beaucoup de choses à voir près de chez moi. Je rencontre plus de difficultés pour les courses avec ma famille. Ce n’est pas toujours facile de trouver des boutiques vracs. L’année dernière, il aurait fallu que je fasse 28kms pour trouver la première boutique vendant du vrac. Mais comme tu le dis, on ne peut pas être parfait tout le temps !!
Yeah !!
Des commentaires comme celui-ci c’est tellement agréable à lire :)))) #happygirl !
Mes amis et ma famille, sont habitués au fait que je suis « différente » et avec le temps, ils ont même adopté certains gestes.
Ensuite, il faut laisser de côté la perfection. Et je suis d’accord, que ce n’est pas toujours facile de trouver des solutions. Moi-même je suis loin d’être parfaite… heureusement ! Le tout est d’agir, un peu est mieux que pas du tout
A la prochaine
Mi