Même avec toute les bonnes intentions du monde, quand on décide de manger sans gluten, comment survire aux activités sociales autours d’un repas ? Voici ce que j’ai fait. Bon coup ou échec total? À vous de juger.
Lorsque j’ai débuté mon défi, un mois sans gluten, j’ai planifié mes repas, préparé mes collations maison, j’ai choisi de remplacer les aliments auxquels j’étais le plus attachés pour des versions sans blé (je ne suis pas encore capable de vivre sans céréales au déjeuner) ; lors des repas pris à l’extérieur (restaurant) il est possible de choisir l’endroit et le plat commandé. Mais il y a un volet sur lequel je n’ai pas de contrôle : les invitations chez les autres.
À moins de vivre reclus ou en moine, les invitations autours d’un repas ne peuvent être évitées. Voici mes petits trucs pour éviter de ruiner tous mes efforts. J’admets qu’ils ne sont pas tous faciles à appliquer, j’ai moi-même du mal dans certains cas. Les points suivants peuvent s’appliquer aussi bien dans un virage sans gluten, végétarien, vegan, paléo …
Mes 8 astuces pour survivre à mon défi sans gluten
- Informez son entourage proche et ses amis. Ceux avec qui nous avons des activités chaque semaine devraient être informés de notre démarche. Ils peuvent nous soutenir et nous encourager. Mais attention, tout le monde n’est pas ouvert ou prêt à accepter notre démarche.
- Mettez de côté nos relations « toxiques ». Ceux qui sont constamment en désaccord avec notre mode de vie, ceux qui nous découragent, qui drainent notre énergie … Parce que passer sont temps à se justifier est vraiment épuisant.
- Lors que c’est possible, proposez de contribuer au repas en apportant un plat ou un dessert.
- Avant de débuter le repas, il y a souvent les chips, crudités et trempettes. Il est facile de se poser à coté du bol de légumes. En croquant une carotte par-ci, un brocoli par-là personne ne remarquera qu’on ne mange pas les bouchées sans gluten ou les pains.
- Lors du repas, jetez-vous sur les salades, les plats de légumes. Se sont souvent ceux qui ne sont pas terminés. Dans le cas d’un souper pasta, j’avoue qu’on est « faite », difficile de s’en échapper sans que ça paraisse. Dans cette situation, il faut être prête à ne manger que les sauces et accompagnement ou tout simplement faire une entorse à notre démarche.
- Au dessert, prétendez ne plus avoir faim.
- Délaissez le gâteau et optez pour la crème glacée et les fruits.
- À moins que votre santé soit en jeu, permettez-vous des écarts. S’autoriser de déroger à la règle, de temps en temps, est sain, nécessaire pour ne pas se décourager. Cela doit rester une exception à la règle. Il ne peut y avoir une exception tous les jours. Se garder une ouverture permet de lâcher de la pression.
Récit de ma première fin de semaine
En ce qui me concerne, ma première fin de semaine s’est somme toute bien déroulée. J’étais au début de mon défi donc pleine d’enthousiasme.
Le rituel du samedi après-midi est encré dans mes habitudes depuis de longues années : une pâtisserie ou une viennoiserie avec une tisane. Pour ne pas transgresser sur ce point, j’ai préparé un gâteau en remplaçant la farine par 2/3 de poudre d’amande et 1/3 de farine de châtaigne (rapportée de mes vacances en Corse). Il est toujours possible d’opter pour une autre farine sans gluten. Cette substitution n’est surement pas possible pour toutes les recettes, il faut faire des essais. Si le résultat n’est pas concluant, Google ne vous laissera jamais tomber.
Un repas pris avec des amis consistait en des hot dog, burger maison. Je n’ai jamais eu honte de ne pas demander de pain et de manger ma viande avec juste des légumes, les accompagnements et quelques feuilles de salade. C’est certain que l’essence même du burger est perdue, mais on a le droit de décider ce qu’on va manger. Right ?
La perfection n’existe pas
Laissez-moi parler de ma seconde fin de semaine. À ce stade, j’ai presque franchi le point milieu de mon défi. Cette fin de semaine a été moins un succès que la précédente. Faut dire que lors d’un repas en famille il est parfois difficile de refuser de manger sans décevoir la cuisinière. Je m’en suis sauvée lors de l’apéro, tout le monde va et vient donc personne n’analyse vraiment si j’ai goûté à toutes les entrées. Le plat principal était accompagné de plusieurs salades et de légumes, la grano en moi était servie. Au dessert, mon oncle avait préparé des financiers, il sait que je les adore, ils semblaient avoir été cuisinés juste pour moi, vous voyez le topo.
Que pensez-vous qu’il se soit passé ? Et bien j’en est mangé. Est-ce que je me suis sentie mal ? Pas le moindre du monde. J’étais plutôt fière d’avoir tenue mon défi jusque là. Est-ce que ça annule mon défi ? Je ne pense pas. Je me suis permis cet écart voila tout. Il n’y a pas de quoi en faire un drame. Est-ce que je vais poursuivre pour les deux semaines restantes ? Définitivement, je suis trop bien lancée pour m’arrêter.
Ce que j’aurai pu faire : prévenir de mon alimentation sans blé. Dans les faits, j’étais découragée à l’idée de devoir justifier mon choix et expliquer ma démarche. Pour l’instant, je m’en sors bien. La suite au prochain épisode. Jaa Na!
Tu as raison Mimi, je ferais de même. Être jusqueboutiste en quelque domaine qu’il soit n’est à moins sens qu’une vue étroite de l’esprit. A moins de vivre en reclus et refuser toutes les invitations, il est parfois difficile de ne pas manger ce que l’on à préparé pour toi lorsque tu es invité, surtout lorsque tu sais que la personne l’a cuisiné spécialement pour toi. Vivre en accord avec soi est à mon sens plus important que tout le reste. Se faire plaisir en toute conscience et assumer ses choix, faire du mieux que l’on peut en accord avec ses valeurs.
J’apprécie beaucoup ton écriture. Je passe de bons moments sur ton blog ! Ton blog est une bouffee d’air pur
Bonjour JeanMi, j’apprécie beaucoup lire tes commentaires. Ils sont toujours très pertinents et cadrent mes valeurs, en plus de me donner des pistes de réflexion pour des prochains articles 😉
Merci pour les compliments, c’est très agréable et vraiment motivant. À bientôt !